jeudi 8 mars 2012

Le ministre turc des Affaires européennes n'exlut pas l'annexion du nord de Chypre

Selon Reuters, ici repris par 20minutes :


"Dans une interview accordée à Londres au journal chypriote turc Kibris, Egemen Bagis souligne que son pays soutiendra tout accord conclu entre les deux parties mais qu'en cas de désaccord sur une réunification, d'autres scénarios sont possibles. Il évoque ainsi «une réunification après accord entre les deux dirigeants (chypriotes), la création de deux Etats indépendants après arrangement entre ces deux dirigeants si aucun accord n'est trouvé sur la réunification, ou alors l'annexion de la RTCN par la Turquie»."

"De nombreux Chypriotes turcs sont hostiles à l'annexion. Ozkan Yorganciogly, numéro un du CTP, principal parti d'opposition dans le nord de l'île, a déclaré à la chaîne de télévision turque NTV que cette idée était «inacceptable»."

vendredi 17 février 2012

Rapprochement Chypre-Israël

"Maintenant, selon un officiel diplomate, Chypre est vue comme un important partenaire régional pour Israel, et avec la Grèce, la Roumanie et la Bulgarie, est considérée comme faisant partie d'une alliance régionale servant à contrebalancer la Turquie. (...)
Jérusalem voit Chypre - géographiquement le pays européens le plus proche d'Israël - comme un pont possible vers l'Europe, spécialement en ce qui concerne les questions énergétiques."
( source : Jerusalem Post http://www.jpost.com/DiplomacyAndPolitics/Article.aspx?id=257912).

Les historiens y verront un rappel des alliances balkaniques du début du 20e siècle face à l'Empire ottoman. Les règles de la géopolitique ne changent pas, et la montée en puissance de la Turquie, la rendra toujours plus indépendante des Etats-Unis et toujours moins complexée à jouer un rôle important dans le monde turcophone et le monde musulman.

Néanmoins officiellement il n'y a toujours pas d'accord militaire, ( http://www.jpost.com/DiplomacyAndPolitics/Article.aspx?id=258126http://www.jpost.com/DiplomacyAndPolitics/Article.aspx?id=258126 ).

Selon la presse turque, la Turquie a menacé les compagnies qui travailleraient  en coopération  avec le gouvernement chypriote, qu'elle ne reconnaît pas, dans le cadre des recherches et de l'exploitation du gaz découvert dans la zone économique chypriote également non reconnue par Ankara (Source Hurriyet :  http://www.hurriyetdailynews.com/turkey-warns-greek-cyprus-on-oil-drilling-ahead-of-israeli-pm-visit--.aspx?pageID=238&nID=13894&NewsCatID=338 )

En ce mois de Janvier 2012 le ministre de la défense chypriote Iliadis et son homologue israélien Ehud Barak ont également signé deux accords de coopération, l'un dans le domaine de la défense, l'autre sur les échanges d'informations classifiées. Mais il s'agit d'accord classiques comme Israël en a signé avec d'autres pays.

Des exercices ont eu lieu : des hélicoptères israéliens Black Hawk s'étaient rendus à Chypre en décembre 2011 pour des exercices de type "touch and go" ( http://www.cyprus-mail.com/israel/israeli-fighter-helicopters-conduct-exercises/20111215http://www.cyprus-mail.com/israel/israeli-fighter-helicopters-conduct-exercises/20111215 ).

En octobre 2011, 6 hélicoptères israéliens AH-64 Apache s'étaient entraînés dans la région de Larnaca, à Chypre.

Israël a également proposé à Chypre la vente de patrouilleurs pour protéger sa zone économique exclusive.

samedi 7 janvier 2012

Manifestations contre les bases britanniques à Chypre

Quatorze personnes dont dix manifestants de la "Plate-forme anti-coloniale nationale" (National Anti-Colonial Platform) et un caméraman ont été blessés le lundi 2 janvier 2012 à Chypre.

Le texte de la banderole: "Le rire de nos enfants sera notre vengeance. Les Anglais dehors."



Les forces de l'ordre britanniques des "SBA" (Sovereign Base Areas) ont ainsi réprimé une manifestation de Chypriotes grecs contre la présence des bases militaires britanniques.

Vestige de l'ère coloniale, ces bases sont d'autant plus contestées que le Royaume-Uni ne paie plus le loyer correspondant à la République de Chypre, et ce depuis plusieurs décennies.

Les dirigeants chypriotes ont condamné la violence subie par les manifestants, mais ont souligné que la remise en cause des bases n’était pas encore à l’ordre du jour (les dirigeants chypriotes craignent d’ouvrir un second front avec le Royaume-Uni, et de subir ainsi davantage de pressions sur la question de l’occupation turque du nord).

Une source en anglais sur ces incidents, pour nos lecteurs qui ne lisent pas le grec : http://www.cyprus-mail.com/sba/bases-violence-condemned/20120104 .

Un article intéressant au sujet  des bases, en français par le site OPEX360: 

 "

Les bases britanniques contestées à Chypre

4 janvier 2012 – 12:52





Et pour ceux qui lisent le grec, un lien plus polémique contestant la "pusillanimité" supposée des politiques chypriotes :